Plumfoot ou da cau, le sport national au Vietnam

Sport d’origine asiatique, le plumfoot, sport national notamment au Vietnam, appelé đá cầu : đá = coup de pied et cầu = volant, consiste à garder en l’air un volant en utilisant les pieds et d’autres parties du corps, hormis les bras et les mains. En compétition, il est pratiqué sur des terrains semblables à ceux du badminton. Ce jeu, très longtemps utilisé par les différentes armées chinoises, comme un excellent exercice pour développer concentration, réflexes et agilité des troupes. Ce n’est toutefois qu’à partir du XIème siècle que les sources historiques attestent de la tenue de compétitions.

La pratique de ce sport y est aujourd’hui largement répandue, après que le docteur Nguyen Khac Vien en a relancé la pratique dans les années 1970. La version moderne du plumfoot est arrivée en Europe en 1936, lorsqu’un athlète chinois en a donné une démonstration aux Jeux Olympiques de Berlin. Il a été intégré en 2003 dans les Jeux d’Asie du Sud Est.

Le plumfoot se joue sur un terrain de badminton classique. Il se joue en simple, double, triple, masculin et féminin ou double mixte. Le but est de marquer des points en faisant tomber le volant à l’intérieur du terrain adverse. Un match se joue en deux sets gagnants et prend fin lorsqu’une des deux équipes obtient au moins 21 points, avec 2 points d’avance sur l’autre équipe.

Le plumfoot a été représenté pour la première fois aux Jeux d’Asie du Sud-Est en 2003 et l’a été de nouveau en 2009 et aux Jeux asiatiques en salle de 2009.

Volant utilisé, constitué de 4 plumes d’oie ou de canard de mêmes longueurs, reliées à une base.

La Croche, lutte traditionnelle de La Réunion

Sport de combat originaire de l’Ile de La Réunion, serait née au 19ème siècle parmi les groupes d’enfants et d’adolescents qui souhaitaient naturellement se mesurer. Elle se pratiquait spontanément sur l’herbe ou sur le bord de mer.

L’expression « La Croche » est entrée dans les dictionnaires de créole et les ouvrages sur l’histoire de La Réunion, grâce au travail d’une poignée de défenseurs des luttes traditionnelles. Le Comité Régional de Lutte de La Réunion a reconnu la Croche comme « lutte traditionnelle » en 2005. La Croche est depuis 2015 reconnue comme un sport à part entière et elle est admise au CROS-Réunion comme « sport identitaire ».

Sport de combat de préhension (sans frappe) ou parfois de combat mixte (préhension et percussion) avec des saisies naturelles sur le corps où le but est d’amener le partenaire au sol, de l’immobiliser selon différentes positions et d’appliquer une technique pour l’obliger à renoncer au combat verbalement ou en tapant avec le plat de la main.

C’est une activité qui ne se pratiquait jadis qu’entre camarades. On disait d’ailleurs : « Allons jouer la croche ». L’esprit de camaraderie est à la base de ce sport et sa devise : « Je lutte pour la paix ! ».

El Matrag ou le bâton

Il y a, en Algérie, d’anciens sports de combat qui demeurent pratiqués. Parmi ces derniers, El Matrag (signifiant « le bâton »). Art authentiquement musulman, porteur de valeurs positives, il reste l’un des plus anciens sports de combat encore pratiqué.

S’il est difficile de retracer précisément l’historique de cette pratique, il est certain qu’elle a pour berceau la région de l’Oranie, c’est-à-dire le nord-ouest de l’Algérie, et qu’elle est apparue il y a plus de deux siècles. Selon certains elle viendrait de la volonté des bergers de cette région de se défendre contre les voleurs de troupeaux, mais il semble quand même qu’elle ait des origines guerrières puisqu’on retrouve des codes et techniques très proches de la pratique du sabre.

Mobilisant des longs bâtons ou cannes en bois d’olivier sauvage, ou deux joueurs s’affrontent avec pour objectif de marquer des points en touchant différentes parties du corps et en esquivant les coups, l’escrime a l’algérienne. Il s’agit donc d’une forme de duel. L’affrontement étant mené dans le respect de l’autre et généralement le chef victorieux composait au sortir de ce duel un poème épique vantant les valeurs et vertus de son adversaire vaincu. Le déroulement d’un échange est assez simple, l’attaquant donne une série de coups, le défenseur les pare selon des techniques bien établies puis à son tour porte la même série à son adversaire.

Les duels de canne font naturellement penser à des combats de styles asiatiques. Il est d’ailleurs à noter que les grands maîtres actuels du matrag sont souvent des experts dans des arts martiaux asiatiques. Par ailleurs, même si les combats peuvent être spectaculaires, voire donner une impression d’une grande violence, les pratiquants du matrag sont le plus souvent, des gens respectueux, humbles, honnêtes et considérant la fraternité et l’honneur comme des valeurs cardinales, aussi il est extrêmement rare que des combats de canne dégénèrent.