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Tahtib un sport égyptien qui a influencé le El Matrag algérien

Les origines du tahtib semblent remonter à l’Égypte antique au iie millénaire avant notre ère. Quelques-uns des gestes de tahtib sont gravés sur les murs de trois tombes parmi celles qui sont taillées dans la roche du site archéologique de Beni Hassan, sur la rive orientale du Nil, près de la ville d’Al-Minya. La nécropole comprend des tombes de nomarques des XIe et XIIe dynasties. Aujourd’hui, le tahtib est pratiqué par des hommes qui aiment le défi d’une bonne lutte. Cette pratique festive villageoise est aussi une cérémonie culturelle où les gagnants de ce sport-spectacle veulent séduire les spectateurs. C’est devenu aujourd’hui une danse traditionnelle stylisant le combat, accompagnée par des musiciens et pratiquée lors des fêtes et des mariages.

En raison de l’aspect dangereux du tahtib, parer et bloquer les attaques est essentiel pour survivre pendant le jeu, frapper est la norme et les clés sont quasiment inexistantes. Le tahtib est peut-être l’art martial égyptien le plus ancien encore pratiqué. Il est inscrit au patrimoine culturel mondial à l’UNESCO.

Au-delà du Tahtib traditionnel égyptien, une version moderne, codifiée, naît dès 2014 : le Modern Tahtib. Reprenant en partie les codes festifs du Tahtib traditionnel, le Modern Tahtib se différencie entre autres par une pratique sportive mixte : hommes et femmes sont admis dans les mêmes combats sans distinction de catégories. Les aspects relatifs à la danse et la virilité de séduction des femmes ont été remplacés par des valeurs plus martiales et collectives. C’est également grâce au Modern Tahtib que sont introduites les tashkilas, des formes codifiées de combat, au même titre que les kata en Karaté ou les taolu en Kung fu.

Un accompagnement par la percussion est toujours en pratique dans le Modern Tahtib.

Le Modern Tahtib a été présenté au festival des arts martiaux 2016 de Bercy et le tout premier tournoi français de Modern Tahtib a eu lieu en mai 2017 à Paris, opposant les sept premiers clubs français.