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Sport et villes, un levier de développement en Afrique

L’an dernier, la Coupe d’Afrique des nations a suscité un enthousiasme mondial et une vague de patriotisme africain. D’autres événements sportifs importants ont lieu sur le continent, depuis l’accueil par l’Afrique du Sud de la Coupe du monde de la FIFA 2010 jusqu’à l’accueil par Dakar des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’été 2022.

Les pays africains s’adaptent pour tirer parti des opportunités économiques associées aux événements sportifs mondiaux. La Côte d’Ivoire a une loi pour améliorer la gouvernance du sport, le Togo a accueilli le premier Forum africain du sport et le Sénégal a inauguré plusieurs installations sportives de classe mondiale, dont un stade olympique de 50 000 places dans la nouvelle ville de Diamniadio.

À l’échelle mondiale, les sports contribuent pour environ 2% au PIB. Certains pays, comme le Brésil, ont même réussi à faire des événements sportifs un moteur du tourisme. Les événements sportifs internationaux braquent les projecteurs sur les pays hôtes et peuvent générer des bénéfices enviables : par exemple, l’UEFA Euro 2016 a coûté environ 200 millions de dollars à la France, mais a généré près de 1,22 milliard d’euros en retour, dont environ la moitié provient d’une augmentation du tourisme. Et pourtant, à quelques exceptions près, les nations et les institutions multilatérales ont été lentes à adopter des stratégies qui embrassent le sport comme vecteur de développement.

Les nations africaines peuvent jouer un rôle de chef de file. Les composantes sportives doivent être intégrées dans les programmes de développement internationaux et les gouvernements locaux doivent promouvoir l’investissement privé, là où le gouvernement central est le seul fournisseur des équipes nationales. Les fédérations et les ligues scolaires amélioreraient également considérablement les résultats scolaires et pourraient fournir un véhicule pour corriger les déséquilibres des infrastructures régionales et encadrer les populations vulnérables. Mais tous les avantages économiques (dans l’éducation, la création d’emplois, le tourisme, le marketing, etc.) ne seront réalisés que lorsque le sport commencera à être traité comme un marché important.