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Le sport peut-il être un facteur de changement de nos sociétés ?

Les sociologues Fabien Ohl et Lucie Schoch, de l’Institut des sciences et du sport de l’UNIL (Issul). Félix Imhof © UNIL

En préambule à la récente Rencontre d’été organisée par la Direction, les sociologues Lucie Schoch et Fabien Ohl, de l’Institut des sciences et du sport de l’université de Lausanne (Issul), ont présenté les recherches en sciences du sport. Où le monde sportif, tout à la fois microcosme et révélateur des travers et inégalités à l’œuvre dans nos communautés, apparaît aussi comme le lieu idéal d’où faire évoluer les mentalités.

Ces professeurs contribuent au projet de  Global Observatory for Gender Equality & Sport, réalisé conjointement par l’université de Lausanne, la Ville de Lausanne, le Canton de Vaud, la Confédération suisse et l’Unesco. 

Lucie Schoch : C’est une nouvelle organisation qui vise à créer un mouvement mondial cohérent pour l’inclusion et l’égalité de genre dans et par le sport. Elle n’a véritablement pris son envol qu’au printemps, elle est donc très jeune.

Le projet est soutenu par plus de 150 pays ! Il s’est fixé trois missions principales : collecter des données et réaliser un état des lieux de l’égalité hommes-femmes dans le sport à l’échelle mondiale ; faire office de « hub » international et connecter les différents acteurs engagés dans la poursuite de l’égalité de genre dans et par le sport. Et enfin, aider les gouvernements et les organisations sportives à mettre en place de bonnes pratiques.

 Le sport est un monde où les inégalités sont très saillantes. En Suisse, la proportion d’hommes et femmes qui en font est à peu près équilibrée, mais ce n’est de loin pas le cas dans d’autres pays. En outre, les femmes recherchent moins la compétition et le cours de leur vie marque davantage leur pratique – beaucoup s’arrêtent lors d’une maternité, par exemple. Mes recherches actuelles portent plus spécifiquement sur ce qui se passe dans la gouvernance et le leadership. La sous-représentation des femmes et leur faible participation