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Le playground, un espace urbain devenu terrain de jeu des artistes

Il y a deux ans, Paul Pogba inaugurait dans sa ville de Roissy-en-Brie un terrain à son effigie, son Playground. Le terrain de sports autrefois gris et terne devient coloré et donne un nouveau regard sur les infrastructures sportives des espaces urbains. Cette mode de réhabilitation de terrains vient des Etats-Unis, où la culture du playground est profondément ancrée, notamment dans les grandes villes américaines.

Si la démarche de créer ou de rénover des playgrounds peut venir de joueurs, elle peut aussi venir d’institution. En prévision des Jeux Olympiques 2024 à Paris, la FFBB (Fédération Française de BasketBall) s’est associée à la mairie de Paris et aux collectivités locales pour mener une campagne de rénovation de playgrounds parisiens. Financée par l’Agence nationale du Sport et la Caisse d’Epargne (partenaire des Jeux de 2024), cette campagne suscite différents enjeux. D’une part, elle a pour but de promouvoir la pratique de la nouvelle discipline olympique du 3×3 en basketball. D’autre part, ces rénovations artistiques permettent « de valoriser le territoire urbain et le sport qui y est représenté »

Cette pratique de transformation de playground permet de donner une seconde vie à un objet urbain qui pouvait subir les assauts du temps. Les terrains dont les dalles de béton se fissuraient sont rénovés et rendent la pratique sportive de nouveau idéale. Outre le fait que pratiquer une discipline sportive sur des surfaces très colorées doit être sans doute peu optimal, post- rénovations l’enjeu pour ces terrains est de perdurer dans le temps et dans l’espace urbain, et ainsi éviter le piège de l’abandon du site.