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Kigali et les Mondiaux de cyclisme 2025

Une victoire pour celles et ceux qui font du cyclisme le sport national rwandais et une vitrine de ce pays à l’étranger.

Après la Flandre en 2021, Wollongong en Australie en 2022, Glasgow en 2023, et Zurich en 2024, c’est à Kigali, que devraient se dérouler les championnats du monde de cyclisme sur route. La Fédération rwandaise de cyclisme en a fait l’annonce et l’officialisation du projet faite par le congrès de l’Union cycliste internationale (UCI), à Louvain en Belgique, fin septembre. Cette décision marque un tournant important qui place le Rwanda au cœur de la carte du cyclisme mondial.

Le président de l’UCI, le français David Lappartient, avait annoncé dès le début de son premier mandat en 2017 sa volonté d’organiser les Mondiaux route, l’événement phare de l’UCI, en Afrique et, en mai dernier, il s’était rendu sur le Tour du Rwanda, créé en 1989 et classé dans la catégorie « 2.1 » de l’Union cycliste internationale, tout comme la Tropicale Amissa Bongo, l’autre tour phare du continent africain.

Le sport en général, et le cyclisme en particulier, a été un important vecteur de réconciliation et de reconstruction pour la nation meurtrie par le génocide des Tutsis en 1994. L’engouement pour ce sport se confirme dans les années 2000, la fédération s’engageant à traduire le cyclisme en véritable pratique professionnelle. L’impulsion viendra de Jonathan Boyer, premier Américain à avoir couru le Tour de France, en 1981, qui en devenant en 2006 entraîneur de la première équipe rwandaise, la Team Rwanda, en a posé la première pierre. L’autre acte décisif a été l’ouverture d’un centre d’entraînement national à Musanze, dans le nord du pays, dont l’objectif est d’améliorer les moyens mis à la disposition des coureurs locaux et faire du Rwanda une étape incontournable du circuit cycliste en Afrique. L’engouement populaire a fait la suite du succés.