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En Centrafrique, la résurrection d’un sport traditionnel tombé dans l’oubli

En Centrafrique, la résurrection d’un sport traditionnel tombé dans l’oubli

Le ngbaba, qui se joue avec des crosses et un palet, fait son retour à Bangui grâce à une association qui veut relancer les matchs entre quartiers.

Le but du jeu : éviter que le disque se couche dans sa moitié de terrain. Le ngbaba est un jeu qui n’existe qu’en Centrafrique. Mais d’où vient-il exactement ? Aux archives du département d’histoire de l’université de Bangui, la question suscite perplexité. Il existait déjà dans les années 1970. Quand la télé est apparue ici, les jeunes ont mélangé des sports occidentaux qu’ils voyaient à l’écran.

Cela est possible, puisque le ngbaba emprunte – de loin – au baseball, au tennis de table et au hockey. Mais ses origines pourraient être beaucoup plus anciennes : les jeux de crosse sont pratiqués depuis l’Antiquité par les peuples de plusieurs continents. Selon d’autres personnes le ngbaba serait plutôt un héritage de traditions régionales en République démocratique du Congo [RDC] et au Cameroun.

Aujourd’hui, le ngbaba est d’abord un sport de rue accessible au plus grand nombre. Les crosses en bois de goyavier, trop coûteuses, sont bien souvent remplacées par des bâtons rapidement taillés pour l’occasion. Il est un moteur de paix et de cohésion sociale. Autrefois, les jeunes allaient régulièrement défier ceux des quartiers voisins, ce qui leur permettait de s’intégrer et de socialiser.