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Dakar honore le sport dans les cultures urbaines

Du slam au skateboard, en passant par le graff et le deejaying, la ville de Dakar et l’État sénégalais ont hissé les cultures urbaines au rang d’art majeur, en leur érigeant une maison, une place et des équipements de classe internationale. À l’occasion des Jeux olympiques qui se tiendront à Paris en 2024, deux sports atypiques feront leur apparition sur la liste, déjà longue, des disciplines homologuées aux JO : le skateboard et la breakdance. Une consécration pour ces étendards des cultures urbaines. Depuis les World Roller Games, en 2017, le Sénégal s’est distingué dans la discipline, où Awa Baldé et son compatriote Dame Fall ont accumulé les titres mondiaux. Aujourd’hui, on dénombre plus de 20 compagnies de rollers dans la capitale .

Dakar, va accoucher de deux projets dédiés. D’un côté, un skatepark, encore en construction, qui devrait voir le jour à Grand Yoff à la fin de 2021. De l’autre, la Maison des cultures urbaines (MCU). Un mouvement artistique et culturel qui puise son origine dans le hip-hop et qui mêle notamment la musique (rap en tête), la poésie (le slam), la danse, le street-art et les sports urbains. Le projet de skatepark est né avec l’Institut français de Paris, via le programme Liaisons urbaines, la Fondation Edmond de Rothschild, la Cité de l’architecture de Paris… sur un terrain adapté dans la commune de Grand Yoff. La maîtrise d’ouvrage est assumée par la MCU, et le chantier confié à Constructo, une société marseillaise spécialisée dans ce secteur. La MCU quant à elle a pris de l’ampleur et a diversifié la gamme de ses activités :  rap, danse, graffiti, deejaying, veejaying, montage et gestion de projets culturels, marketing culturel, musique et vidéo par ordinateur, photographie, scénographie urbaine, sérigraphie, mode et streetwear, etc. Face à ce foisonnement, l’État sénégalais n’est pas resté en marge

Avec les financements de la ville (122 000 euros) et de l’Association internationale des maires francophones (150 000 euros), le skatepark est sorti de terre. À la suite d’un appel d’offres, l’architecte Carole Diop et le designer Bibi Seck ont piloté la conception.