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Bujumbura et le cyclisme féminin

A l’occasion du coup d’envoi du tour cycliste féminin international du Burundi Boulevard de l’Indépendance à Bujumbura, une défenseuse du sport féminin, Emmanuella Rukundo, déplore le manque de matériel adéquat pour les passionnées de cyclisme lors de leurs entraînements.

Arrivée 3ème au terme de cette compétition après la Kenyane Rice Debe et l’Ougandaise Mary Haper, l’adolescente de 17ans, assise aux côtés des représentants du Comité national olympique, attire tous les regards. Dans un tournoi qui a regroupé la RDC, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi, elle est considérée par les spectateurs comme celle qui a sauvé l’honneur du pays.

A l’endroit des organisateurs de ce genre de tournoi, Emmanuella Rukundo demande un meilleur aménagement des pistes cyclables.

La native de la province Kayanza demande en outre aux pouvoirs publics du soutien aux cyclistes féminins. « Notre sport nécessite de longs entraînements et pour une fille qui vient d’un milieu défavorisé, c’est super compliqué de se retrouver par exemple en compétition avec des concurrentes qui ont toujours eu un vélo à leur disposition ! ».

Les vélos de course sont onéreux contrairement aux bicyclettes de marque Matabaro en usage fréquent dans les campagnes et qui ne sont nullement adaptées pour les courses. L’autre défi consiste en un contexte socio-culturel considérant que ce type de sport est la chasse gardée des hommes.

La militante du sport féminin vante par la même occasion les vertus des femmes burundaises. « La plupart des burundaises font déjà de l’exercice physique tous les jours. Elles cultivent la terre, puisent l’eau pour la maisonnée et parcourent parfois des kilomètres pour cueillir le bois de chauffage. A nous de les appuyer pour renforcer de telles capacités au bénéfice du sport compétitif ».

A l’instar de la mairie de Bujumbura, Gitega, Kayanza, Ngozi et Karuzi seront hôtes de ce tournoi.